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Castel grossit en Loire.

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Le site de La Chapelle Heulin est bel et bien sur les rails et en plein développement après un investissement de 35 M€ en deux ans (la dernière ligne de remplissage de BIB venant d’entrer en fonction pour une production annuelle de 21 M d’unités). Le site est aujourd’hui à 80 % de sa capacité à 188,5 M d’eq bouteilles dont 34,8 en Val de Loire. Le CA de 193 M€ était en progression de 11 % en 2011 (+7 % en volume).

L’activité de La Chapelle Heulin pèse à elle seule 10 % de la production ligérienne et un quart de celle du vignoble nantais, pas moins de 30 % de l’activité vins du groupe Castel en volume (14 % en valeur). La production Loire se répartie à 45 % en AOP (+ 26 % comparé à 2010), 42 % en AOP Touraine (+18 %) et 13 % en IGP (+4 %).

Outre les 166 ha de ses deux domaines de l’Hyverniére et la Botiniere, Castel travaille en partenariat pluriannuel avec 350 viticulteurs sur 1 100 ha dont une centaine en Muscadet (600 ha). « Nous avons été perçus comme le grand méchant loup à notre arrivée dans un vignoble en crise et les rapports avec les vignerons ont d’abord été tendus, reconnaît Rodolphe Lefort, directeur du site. Mais aujourd’hui, ils jouent le jeu de la contractualisation avec des prix en partie fixe, en partie renégociés sur des volumes en hausse. »

« Nous avons montré que nous pouvions créer en Val de Loire des marques fortes, notamment en Muscadet et en Cabernet d’Anjou, alors qu’avant, ces appellations étaient surtout portées par les premiers prix et les MDD soit près de 5 M de cols » surenchérit Franck Crouzet, directeur de la communication du groupe. Le marché français représente 85 % de la commercialisation dont 65 % en GD. Plessis Duval, lancée en 2007, réalise aujourd’hui plus de 3 M de bouteilles en GMS avec deux références : le cabernet d’Anjou en BIB et en bouteille, le saumur champigny depuis 2010 (250 000 cols) et au printemps, un muscadet sèvre & maine sur lie. Roches-Linières affiche également un beau score avec plus d’1 M de cols en un an et demi et 100 000 BIB®, malgré des débuts difficiles pour son muscadet, faute alors d’approvisionnements. Relooké en 2011 de façon plus traditionnelle et doté d’une forte activité promotionnelle, c’est aujourd’hui la première marque en CA ; elle s’est adjoint un touraine sauvignon et bientôt un rosé d’Anjou avec un objectif de 3M de cols d’ici trois ans.

Le groupe a également misé sur des marques fortes en CHR : Aigue Marine, lancée il y a deux ans en muscadet AC et rose d’Anjou, le muscadet Pen Duick II (ou Éric Tabarly notamment pour les partenariats de voile). Outre les deux domaines (65 ha) le Clos des Orfeuilles, parcelle de l’Hyvernière déjà certifiée Terra Vitis, passera en bio en 2012. L’export table également sur Roches-Linières et a enrichi la gamme de Famille Castel avec un rosé d’Anjou, redéveloppé sa Réserve des Lys sur 6 appellations haut de gamme (coteaux du layon, sancerre, pouilly fumé, vouvray…) et lancé deux Anjous, brut et demi-sec, baptisés Charmance. Après le rachat de Kriter-Patriarche au printemps dernier, Castel réfléchit aussi au développement de bulles en VMQ avec un approvisionnement ligérien.

Également en réflexion, le pôle cépages qui pèse aujourd’hui 4 M de cols, notamment en sauvignon et chardonnay, mais qui pourrait s’enrichir à terme de l’aromatique colombard.

RVI 3895 – février 2012

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