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La nouvelle vie des eaux-de-vie

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Le digestif n’est plus à la mode mais elles tentent un renouveau par la diversification des produits, la valorisation de l’AOC, l’export et la gastronomie. Difficile d’évaluer avec précision la production et a fortiori la commercialisation des eaux-de-vie de fruits en France. Même la Fédération semble rechigner à fournir quelques chiffres arguant que « ses adhérents (environ 35) représentent seulement les deux tiers des producteurs et que le reste est trop éclectique pour extrapoler, estime son président Bernard Baud, président des distilleries Peureux.

Nous cherchons d’ailleurs un système statistique qui nous permettrait d’avoir une idée fiable de la production et la commercialisation des eaux-de-vie de fruits. Nous estimons encore à une soixantaine le nombre d’opérateurs dont les trois quarts en Alsace-Lorraine et Franche-Comté.

Nous avons une bonne résistance mais nous sommes à un niveau très bas car depuis 20 ans la mode n’est clairement plus au digestif. Beaucoup de petites entreprises familiales ont fermé. » Un constat confirmé par Bertrand Lutt-Miclo de la distillerie Miclo à Lapoutroie (68), dans la vallée de Kaysersberg : « Il y a encore 20 ans, chaque village avait sa distillerie, même si elles avaient surtout une clientèle très locale et même familiale. Aujourd’hui, il en reste une dizaine dans les environs et l’activité a chuté de plus de moitié. »

Les ventes en GD sont descendues en dessous de la barre du million de cols, à peu près autant en CHR, représentant respectivement, selon la FFS, 0,3 % des spiritueux en GMS, 1,5 % en CHR. En 2007, la part des eaux-de-vie de fruits en GMS atteignait encore 0,9 % et la production annuelle 3,5 M l. Des chiffres qui ne tiennent pas compte de la part de ventes au caveau qui dépassent parfois 20 à 30 % dans certaines distilleries. Des chiffres d’autant plus délicats qu’ils sont très fluctuants en fonction des fruits et des années, particulièrement tributaires de la météo ; en 2008, le gel et les pluies de printemps avaient sinistré toutes les productions du Nord-Est et de la Vallée du Rhône.

Lire la suite dans la RVI 3895 de février 2012.

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