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Les ventes de spiritueux français reprennent des couleurs

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Après un recul des ventes en 2020 en France, les spiritueux français ont retrouvé des couleurs en 2021 avec la réouverture du CHR en mai et surtout grâce à la reprise des exportations (+12,4% en
volume) sur le second semestre. Les fondamentaux sont restés fragiles en France avec une consommation domestique atone (volume en baisse de -0,07% en GMS) et des hausses de coûts de production depuis déjà une année.

Un marché national où les ventes de spiritueux ne retrouvent pas leur niveau d’avant-crise
En 2021, les ventes de spiritueux ne retrouvent pas leur niveau d’avant-crise sur un marché national instable. Les ventes, en augmentation de 2% en valeur, représentent 5,2 milliards € TTC dans la grande distribution. Les ventes en volume sont en légère régression en GMS (-0,07%) portées par les liqueurs (+5,04%) et les alcools blancs (+7%). Les catégories en progression développent l’aromatisation. En revanche, le bio et le sans alcool ne sont pas plébiscités par les consommateurs. L’activité en CHR connaît seulement 5 mois d’activité normale à cause des contraintes sanitaires et assume une perte de 14,7% de lieux de consommation. Ainsi le secteur récupère des volumes (+25%), mais il est encore loin du niveau de 2019 (-31,6%). Dans les cafés-hôtels-restaurants, les catégories de spiritueux qui progressent le plus sont les alcools blancs (+52,8%), les rhums (+29,4%), les amers blonds (+28,1%), les liqueurs et crèmes de fruits (+20,8%).

À l’export, l’activité repart mais reste incertaine
En 2021, les exportations de spiritueux représentent 4,9 milliards d’euros, correspondant à l’expédition de 54,5 millions de caisses de 12 bouteilles, ou 458 millions de litres, soit +12,4% en volume. Tandis que le cognac confirme sa performance (+16,4%), les liqueurs (+37,5%) et les autres eaux-de-vie de vins (+12,6%) contribuent largement à la croissance des exportations en volume. L’Amérique du Nord (44%) et l’Asie (29%) concentrent à elles deux 73% en valeur des exportations françaises de ces produits reconnus dans le monde entier. Cette reprise se traduit par un solde des échanges de 14,2 milliards d’euros (+29%) et positionne les vins et spiritueux à la 2e place des excédents commerciaux français.

Une reprise fragile
En plus de difficultés d’approvisionnement inédites, les coûts de production – qui avaient déjà largement progressé en 2021 – ont également connu une hausse généralisée, soudaine et spectaculaire à partir de février 2022 : entre +13% et +60% pour le verre ; +50% pour le blé et le gaz ; entre +20% et +60% pour l’alcool. Or ce renchérissement n’a pas été intégré aux négociations commerciales de début d’année avec la grande distribution, ce qui a porté préjudice à un secteur composé de 90% de TPE et PME. Le secteur s’attend à une fin d’année difficile, en raison de potentielles restrictions d’accès au gaz, aux bouteilles en verre ou aux matières agricoles et à une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, ce qui pourrait annuler l’effet positif de 2021.

À la pression internationale sur les coûts de production des spiritueux s’ajoute la pression fiscale, puisque les taxes sur les spiritueux sont réévaluées chaque année du niveau de l’inflation. Avec 73% des recettes fiscales pour seulement 24% des volumes d’alcool pur mis à la consommation en France, la filière subit la fiscalité la plus forte des boissons alcoolisées. Dans un contexte économique difficile, la compétitivité des entreprises du secteur s’érode d’année en année …

Lire la suite dans la RVI N°3963 de septembre 2022.

Source : Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux

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