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Le oui mais… des importateurs russes.

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En 2010, le marché du vin a repris des couleurs en Russie : les importations ont progressé de 33,5% en valeur sur la période janvier-octobre 2010. « Ce rebond a particulièrement bénéficié à la France, qui enregistre une progression de 55%, indique Marie Cambon, chef de projet Vins à Ubifrance.

Un bémol tout de même puisque la France est passée de 2ème fournisseur en volume avec 13,9% PDM en 2007 à 4ème en 2010 avec 10% et de 1er fournisseur en valeur (25,8% PDM en 2007) à 2ème en 2010 (23 %), derrière l’Italie dont les ventes ont bondi de 86% en 2010, en glissement annuel 1.

Parmi la centaine d’importateurs russes de vins, ‘L’amour du vin’ à Moscou affiche sa préférence pour les vins français avec 60 % des 250 références, mais Julia Melik-Parsadanova, responsable import, confirme la forte concurrence italienne : « C’est vrai pour toutes les gammes, sauf peut être pour les bordeaux premiums. En premiers prix, les vins italiens sont plus connus et plus demandés, et les clients estiment qu’ils ont un meilleur rapport qualité-prix ». Chez DP-Trade (400 000 cols importés par an), 45 % de références sont françaises sur un millier. Alexander Zorin, directeur marketing, explique que « la demande de vins français est stable. La crise a orienté les consommateurs vers les vins moins chers du Nouveau Monde. » Côté prix, cela va de 1,80 € à ‘L’amour du vin’ ou 10 € chez DP-Trade à plusieurs centaines d’euros. Les Russes recherchent davantage les vins rouges et rosés français (62 %) que les blancs (38 %).

Parmi les rouges, « ils préfèrent ceux qui sont charpentés, les Bordeaux sont donc les plus vendus [11,5% des vins importés], mais aussi les Bourgogne [2e appellation la plus vendue devant le Champagne] dont la demande progresse d’année en année», indique Alexander Zorin. Julia Melik-Parsadanova ne dit pas autre chose : « Nous cherchons actuellement à élargir notre gamme de grands crus de Bordeaux et de vins de Bourgogne ». Les champagnes et les vins mousseux, très demandés, sont préférés bien dosés ou demi-secs, à l’image des vins mousseux de Crimée. Côté blancs, les Russes les préfèrent secs.

Qu’attendent les importateurs et les consommateurs russes, de nos vins ?

1 Source : Ubifrance, 2011

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RVI 3889 – juin 2011

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