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Musée de l’Absinthe à Auvers-sur-Oise, Marie-Claude Delahaye.

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« On a commencé à reparler de l’absinthe en France réellement en 2001 alors qu’elle était à nouveau autorisée depuis 1988. Un intérêt déclenché par les pays de l’Est et par les Britanniques, à grand renfort d’articles dans les journaux. Les distilleries françaises l’ont alors redécouverte mais elle n’était autorisée que sous le nom de “boisson aux extraits de plantes d’absinthe”.

Parmi les premières, la Versinthe des Liquoristeries de Provence dès 1999 puis François Guy de Pontarlier et Pernod ensuite. Il y avait néanmoins un problème de lisibilité avec cette dénomination. En 2010, la Suisse a autorisé l’utilisation du mot Absinthe avec la reprise officielle de la distillation dans le Val de Travers et les producteurs de ce canton se sont alors mis en tête de demander une AOP en s’arrogeant les mots Absinthe, La Fée et La Bleue.

Finalement, ils nous ont rendu service car les autres distillateurs ont alors pris le mors aux dents pour les en empêcher avec comme condition préalable d’abroger complètement la loi de 1915 permettant ainsi l’utilisation du mot Absinthe seule sur les bouteilles. Une demande d’IGP pour l’absinthe de Pontarlier est en cours. La Fée verte remporte un franc succès actuellement aux États-Unis grâce à l’image du mythe parisien et de l’image impressionniste qu’elle véhicule.

Elle est toujours en croissance dans les pays de l’Est mais elle y est souvent de moins bonne qualité, à 80 % vol. et les consommateurs mettent là-bas l’absinthe sur le sucre pour la faire flamber. En Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Allemagne et même en France, elle commence aussi à se faire connaître en cocktails. Mais l’ouverture du marché risque de voir arriver des produits de moindre qualité, à moins de 20 €, qui risquent de dévaloriser la catégorie. »

RVI 3895 – février 2012

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