Home»Distribution»Château de La Grille à Chinon, nous attendions la sortie du millésime 2020 !

Château de La Grille à Chinon, nous attendions la sortie du millésime 2020 !

0
Shares
Pinterest Google+

Le Château de La Grille se démarque, au premier coup d’œil, par son flacon iconique. Élaboré à partir de Cabernet Franc, cépage roi du Val de Loire, le vin rouge issu des vieilles vignes du domaine reste la cuvée emblématique, elle est complétée par une production limitée de quelques délicats flacons de Chinon rosé et une cuvée confidentielle de fines bulles de Cabernet Franc.


Distribution : cavistes, CHR et www.baudry-dutour.fr  
PVC : 25€

Le processus est long pour exprimer dans les verres le meilleur du Château de La Grille. Christophe Baudry et Jean-Martin Dutour, vignerons propriétaires, ont fait le choix de la viticulture de conservation pour travailler leur vignoble, (voir l’interview avec Jean-Martin Dutour ci-dessous).Tout commence dès l’hiver; taille des ceps et semis des couverts végétaux initient les premiers traits de la future vendange. Durant le printemps et l’été les vignes du Château, implantées sur un terroir argilo-calcaire du turonien moyen entre les puys du Chinonais, bénéficient d’un sol chaud et sont rafraîchies par un courant d’air frais.

Les racines au chaud et le feuillage dans la brise, le cabernet franc peut combiner maturité et fraicheur aromatique. L’automne marque une période cruciale avec la récolte des fruits du travail d’une année. L’air s’emplit d’une ambiance chaleureuse; à la mi-octobre, les baies ont atteint la maturité idéale et les vendangeurs s’activent dès l’aube pour ramasser les raisins à la fraîcheur du petit matin. Les fruits sont égrappés et encuvés par gravité pour quelques semaines de macération avec des pigeages réguliers afin d’extraire couleur et tannins en douceur. La fermentation alcoolique achevée, le moût est pressé avant la fermentation malolactique. L’élevage en fûts de chêne durant12 mois affine les tanins. Les vins s’assagissent ensuite quelques mois en bouteilles dans nos caves avant de rejoindre la table des amateurs.

Dans le verre, le millésime 2020 offre une robe grenat, intense. Le nez entremêle les arômes de fruits noirs, cassis, tabac, cuir et une touche de kirsch. L’attaque franche dévoile une bouche séductrice, voluptueuse, veloutée, la rondeur des fruits rouges se relève de fruits secs et les notes torréfiées portent une belle longueur.

Nous avons rencontré Jean-Martin Dutour.

Christophe Baudry & Jean-Martin Dutour

« Au-delà d’une production de qualité, la viticulture de conservation essaye d’être durable, de protéger son environnement (sol, air, eau – vivant), ses vignerons, et évidement les consommateurs. Cela commence par la Conservation des sols. Un sol vivant peut porter de manière autonome et pérenne une production viticole de qualité. Avec Aurélien Schlienger, le chef de culture des propriétés BAUDRY & DUTOUR, nous avons réinterrogé les pratiques habituelles. L’idée est de semer entre les rangs une grande diversité de plantes, formant un couvert végétal permanent, chacune apportant un bénéfice au système: verticalité, fixation de l’azote de l’air, couverture contre l’érosion…Pour contrôler leur développement et éviter trop de concurrence, la tonte est évitée, les plantes sont roulées. Le sol est protégé des rayonnements directs par cette végétation, sa capacité à retenir l’eau est meilleure, il résiste mieux aussi à l’érosion des fortes précipitations. Un sol vivant capte du carbone et le stocke en créant de la matière organique. Nous travaillons aussi à la Conservation des paysages. Nous mobilisons nos parcelles de terre pour cultiver alternativement féverole, pois, tournesol et autres seigle ou sarrasin et produire nos propres semences dans un souci d’intégration de l’ensemble de notre démarche. Un véritable assolement lui aussi garant de biodiversité et de sols fertiles. Des aménagements autour des parcelles (haies, bandes en herbées, fossés, murs en pierres sèches …) favorisent la vie macro et microbiologique et permettent de maintenir insectes, oiseaux, chauve-souris… Nous redessinons les parcelles, plantons des arbres et réimplantons les haies disparues au gré des remembrements. Enfin, il convient de Conserver le sens de la nature. Les moyens de lutte que nous privilégions sont ceux qui font intervenir le vivant. Nous parlons ici de lutte biologique, de bio protection, voire de stimulation des défenses naturelles de la plante. Le but est de conserver les équilibres «naturels». Tous nos efforts tendent à limiter les intrants, qu’ils soient BIO ou pas, et que ce soit à la vigne ou au chai. Nous travaillons en particulier à la diminution drastique des doses de soufre. » nous confie-t-il.

Cet article a été publié le 2 novembre 2023.

Previous post

Les Maisons Louis Roederer réunies avec Roederer Collection

Next post

Philippe Pellaton réélu Président d'Inter Rhône