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Bruxelles donne son feu vert pour le plan d’arrachage du vignoble Bordelais

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Bruxelles a autorisé le plan d’aide, qui propose une prime de 6.000 € à l’hectare arraché, et son financement par l’État à hauteur de 30 M€. L’arrachage va pouvoir commencer dans les prochains mois. La Commission européenne a annoncé vendredi 3 novembre avoir validé le plan d’arrachage sanitaire de vignes dans le Bordelais, donnant son feu vert à ce dispositif subventionné pour lequel un millier de viticulteurs en difficulté sont candidats en Gironde.

Après étude du dossier « en vertu des règles de l’UE en matière d’aides d’État », l’exécutif européen a autorisé ce plan d’aide, qui propose une prime de 6.000 € à l’hectare arraché, et son financement par l’État à hauteur de 30 M€. L’enveloppe totale pourra aller jusqu’à 57 M€ avec l’apport de l’interprofession. Ce plan « sanitaire », destiné à lutter contre la flavescence dorée, maladie qui menace les vignes laissées à l’abandon, permet indirectement de réduire les volumes de production dans un vignoble très ébranlé par la chute de la consommation.

« L’aide prendra la forme de subventions directes aux petites et moyennes entreprises de Gironde actives dans le secteur de la viticulture. Le régime sera en place jusqu’au 31 décembre 2025 », précise la Commission. « La Commission a estimé que le régime est nécessaire et approprié pour protéger les viticulteurs restant en activité contre le risque sanitaire lié à la propagation de la maladie de la flavescence dorée », a-t-elle ajouté.

Un million d’hectolitres de surproduction

Quelque 1.085 pré-candidatures, représentant 20 % des viticulteurs de Gironde, avaient été déposées cet été en vue d’arracher 9.251 hectares, selon les chiffres du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).

L’État doit apporter au moins 30 M€, avec la possibilité de financer 8 M€ supplémentaires, tandis que le CIVB l’abondera à hauteur de 19 M€. La Région Nouvelle-Aquitaine, elle, propose en parallèle 10 M€ d’aides à la diversification des exploitations.
Le plus grand vignoble AOC de France – 110.000 hectares cultivés – souffre durement de l’effondrement des prix, de la fermeture de marchés à l’export et d’une surproduction évaluée à un million d’hectolitres.

Selon un calendrier dévoilé mi-octobre par la préfecture et le CIVB, l’arrachage des vignes éligibles pourrait débuter « courant automne hiver », après un « dépôt final de la demande d’arrachage » pendant le mois de novembre. Initialement, le dépôt définitif des candidatures était envisagé courant septembre, après les vendanges, mais l’attente du feu vert européen a modifié ce calendrier.

Cet article a été publié le 3 novembre 2023.

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