« La coopérative de Ribeauvillé a l’avantage de commercialiser 15 à 20 % de sa production au caveau qui enregistre l’un des trois meilleurs CA d’Alsace, largement aidé par le fait que nous sommes dans l’un des quatre villages les plus visités de la région. Même les touristes allemands qui nous rendent visite dépensent beaucoup alors que chez eux, ils n’achètent plus d’alsaces.

On leur a sans doute trop vendu d’edelzwickers souvent de mauvaise qualité. Nous commercialisons des blancs à 95 % et nous créons beaucoup de nouvelles cuvées, ce qui nous permet de valoriser plus facilement un vin. Nous en avons déjà une bonne soixantaine, souvent de quelques milliers de bouteilles mais qui ont leur clientèle, d’où la difficulté de rationaliser.

Les rouges, notamment en pinot noir, se vendent bien et nous n’avons pas assez ; nous avons donc plutôt utilisé le pinot gris pour s’essayer au rosé ; le pari est réussi puisque les 5 000 premières bouteilles sont vite parties. C’est un nouveau débouché intéressant pour ce cépage qui a été trop planté, remplaçant le sylvaner parce qu’il faisait des degrés, mais qui doit être travaillé à petits rendements.

Pour les crémants, aucune difficulté ; ils progressent régulièrement en Alsace mais aussi en Europe du Nord et même aux États-Unis. Nous nous refusons néanmoins à faire du négoce pour garder la capsule de récoltant qui reste un argument de vente majeur en France, et notamment chez les cavistes. »

RVI 3894 – décembre 2011