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Vins d’Oc en Grande-Bretagne.

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Le marché britannique est le premier marché des vins de pays d’Oc depuis longtemps, à l’exception de 2009-2010 où il avait été doublé par l’Allemagne. « C’est aussi l’un des premiers à avoir accroché aux cépages avec Skalli et son Fortant de France comme pionnier, suivi des Jeanjean, Castel Grands Chais, explique Jacques Gravegeal, président du syndicat des producteurs de VDP d’Oc. Ces locomotives ont ouvert le marché aux PME et ont su profiter du dynamisme des cépages du Nouveau Monde ».

Merlot et chardonnay caracolent toujours en tête des ventes mais accusent un léger tassement au profit des sauvignon et viognier. Cabernet-sauvignon et petit verdot progressent tout comme les bi-cépages sauvignon-viognier et chardonnay-viognier. Le rosé parvient aussi à se faire une place dans les linéaires, grâce à Gallo qui a lancé une mode de rosé vineux et foncé qui ressemblent davantage aux rosés languedociens à base de syrah.

Les enseignes ont pour la plupart des vins de pays d’Oc dans leur rayon, Marks & Spencer et Waitrose ont même opté pour des MDD d’Oc. « On constate pour l’instant peu de bascules en vins sans IG et les bi-cépages sont bien valorisés avec des marques à succès comme Wild Pig de Gabriel Meffre, Arrogant Frog de Jean-Claude Mas et même Chamarré qui avait consacré beaucoup d’efforts à ce marché » commente Florence Barthès, directrice du syndicat. « Aujourd’hui, le 4,99 £ a volé en éclats et on est passé à 5,99 ou 8,99 £, analyse néanmoins le producteur-négociant Jean-Claude Mas.

On se retrouve face à un dilemme : soit on baisse nos marges, soit on achète les vins pas chers en passant en Vin de France. 2012 sera une année charnière. La notion d’IGP OC est importante parce que beaucoup d’Anglais visitent le Languedoc et sont attachés à l’origine des vins, pas seulement aux cépages à l’australienne.

La notoriété passe surtout par le nom du producteur et la dénomination Sud de France. Le mot Pays d’Oc est trop lié à la notion de vin de pays qui signifie encore trop souvent petit vin sur le marché britannique. C’est clairement le prix qui reste la clé d’achat avec promotions obligatoires ». En 2010, l’appellation a néanmoins redémarré en volume, gagnant plus de 9 %, et 11 % en valeur en GD (source Iri Symphony) et les prix sont passés de 5,11 à 5,48 £ en moyenne avec une meilleure valorisation des rosés.

Le Club des Marques (qui comprend une quarantaine d’entreprises) a depuis quatre ans pris le relais en matière d’animations avec des promos on et off-trade plus « pushy » et du co-branding. « C’est un marché particulièrement concurrentiel, surtout face aux vins australiens qui mettent à mal nos vins de cépage, surtout le chardonnay en surproduction chez eux et donc à bas prix, confirme Bertrand Girard, DG de Val d’Orbieu. Il faut surtout travailler le marketing et la promotion ». Jean-Claude Mas estime qu’il faut désormais jouer le producteur autant que l’appellation. « C’est en tout cas une demande croissante des enseignes qui sont prêtes à investir pour mettre en avant des « ambassadeurs » du Languedoc afin de promouvoir des vins à 7-8 £ mais forts en image ».

RVI 3892 – octobre 2011

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