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Lionel Lalagüe : Responsable Service Protection de l’AOC au BNIC.

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« Les marques notoires de Cognac représentent une cible de choix pour les usurpateurs et contrefacteurs (avec ou sans usage de cognac). La contrefaçon porte atteinte à la notoriété de la marque et de l’IG, puisque le consommateur ne retrouve pas dans le produit acheté la qualité qu’il lui associe. Cela nuit à leur renommée, à leur signification auprès des consommateurs, donc à leur valeur marchande.

Dans le pire des cas, l’ajout de produits industriels peut représenter un danger pour la santé des consommateurs et engager la responsabilité de la société concernée qui devra prouver que le produit consommé était une contrefaçon Chaque marque de cognac développe différents systèmes de protection et de traçabilité de ses produits. Certaines organisent la collecte de toutes les bouteilles vendues dans le off-trade (night-clubs, bars). Les douaniers et autorités de lutte contre les fraudes des marchés clés sont formés par les représentants des marques et du BNIC afin d’identifier et saisir les contrefaçons et usurpations.

Il subsiste quelques pays qui considèrent que la dénomination “cognac” (ou sa traduction), peut être utilisée pour désigner un distillat de vin, voire tout distillat alcoolique, quelle que soit son origine.

Le risque de généricité est la menace la plus grave. Parmi ces pays se trouvent la Fédération de Russie, l’Ukraine, l’Arménie, le Brésil (en traduction), l’Argentine ou encore l’Uruguay. Avec l’élargissement de l’Union européenne et la signature d’accords bilatéraux avec des pays tiers, les exemples de changements de dénominations se sont multipliés. Les Espagnols ont ainsi abandonné la dénomination “champagne” lors de leur entrée dans l’UE pour la remplacer par la dénomination “cava”, de même que les Français ont abandonné la dénomination “tokaï” pour la remplacer par “pinot gris” lors de l’adhésion de la Hongrie à l’UE. De même, les producteurs australiens se sont engagés à renoncer à l’usage des IG “champagne” ou “port” et les producteurs chiliens n’utiliseront plus cognac, en français ou en traduction, d’ici décembre 2014. »

Juin 2013

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