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La diversification des Marionnet.

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« C’est indéniable, nous avons beaucoup souffert des conséquences sur l’activité des brasseries parisiennes à partir de la fin 2008 et tout au long de l’année 2009 », reconnaît Jean-Sébastien Marionnet, qui exploite avec son père le domaine de la Charmoise, un vignoble de 63 ha en Touraine, et un autre de 12 ha dans la Vallée du Cher. « Nous avons cependant constaté une reprise en 2010 en France, dans le reste de l’Europe et aux États-Unis ».

« L’effritement de la consommation en restauration est un phénomène plus ancien », se souvient son père, Henri Marionnet, qui a connu le temps où 80% des vins du domaine étaient vendus sur les tables parisiennes et où l’on surnommait le boulevard Montparnasse « le boulevard Marionnet ». « Cette crise des achats en restauration est structurelle. Elle remonte à 1991 et à la première guerre du Golfe.

Les lois plus répressives sur la consommation d’alcool sont venues l’alourdir ». Marionnet commercialise en moyenne 400 000 bouteilles d’AOC Touraine blanc et rouge (gamay et sauvignon) mais aussi des cépages oubliés comme le gamay de Bouze et le romorantin ; il s’est tourné ces dernières années vers des enseignes comme Monoprix, et a développé la vente à la cave et depuis son site internet (près de 10% des ventes) puis l’export. Les ventes hors France représentent désormais près d’un tiers des ventes. Les premiers clients sont les Canadiens et les Belges, mais les Marionnet lorgnent aussi vers la Chine et l’Inde.

Les cuvées spéciales comme les Vinifera (des vins issus de 6 ha de vignes non-greffées), sa cuvée « Première vendange » (non souffrée) ou sa pucelle de Romorantin, issue de la plus vieille vigne de France (1850) sont devenues très recherchées, en France comme à l’étranger.

RVI 3893 – novembre 2011

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