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Foncier viticole, un marché irrégulier.

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Les Safer ont enregistré, en 2011, plus de 218 000 transactions sur l’ensemble de l’espace rural, portant sur 528 000 hectares pour une valeur supérieure à 17 milliards d’euros, en hausse de 11,7%. Ces tendances confirment la reprise de 2010 après le choc de la crise.

Dans cet ensemble, la part des vignes ne représente que 9 000 transactions (+1%) pour 14 200 hectares et une valeur voisine de 600 millions (+15%).

Le marché viticole présente des différences, selon la qualité et surtout selon les capacités exportatrices des vins. Le Champagne, le Cognac et les plus belles parcelles de Bordeaux et de Bourgogne gagnent le gros lot, selon l’étude réalisée par la FNSafer. Le prix moyen des vignes AOP s’établit à 99 400 euros/ha, en progrès de 4,7% sur 2010. Depuis 1991, la valeur constante a augmenté de 73%. Ce décalage n’est plus toutefois que de 10% si on ne tient pas compte de la Champaggne.

De même, l’hectare de vignes AOP hors Champagne se situe à 51 000 euros. En raison de la fl ambée des exportations de Cognac, les vignes à eaux-de-vie AOP ont enregistré une hausse de 13% en 2011 à 31 200 euros/ha. Par rapport à 1991, la baisse sur cette qualité atteint 20%.

Reprise enfin pour les vignes hors AOP à 11 100 euros/ha, en hausse de 4% d’une année sur l’autre, mais en chute de 26% par rapport à 1991.

Les Safer relèvent une très forte hausse des prix en Pessac-Léognan à 330 000 euros/ha (+94%), en raison d’une forte concurrence entre grands groupes et à une pénurie de terrains. Toujours dans le Bordelais, stabilité à Saint-Emilion et Pomerol, respectivement à 200 000 et 900 000 euros, mais baisse à Fronsac (28 000 euros) sur la rive droite.

En Médoc, pas de changement à Saint-Julien et Saint-Estèphe, mais poursuite de l’envolée à Pauillac qui frole 1,6 million/ha, en progrès de 65%.

En Bourgogne, si les prix peuvent «dépasser l’imagination» en Meursault, Chassagne-Montrachet, Vosne-Romanée ou Chambolle-Musigny, ils atteignent tout de même 460 000 euros sur la Côte de Nuits, 255 000 euros sur la Côte de Beaune, en rouge ainsi que 550 000 euros en blanc sur la Côte de Beaune. Des progrès également en Mâcon et stabillité en Côte chalonnaise.

Le Beaujolais reste à la traîne, avec des prix qui peuvent être inférieurs
à 6 300 euros.

En Languedoc-Roussillon, hausse en Corbières (9 500 euros), La Clape (15 000 euros) ou Picpoul (23 000 euros).

Dans le Val de Loire, les blancs et les rosés se portent mieux que les rouges. Ainsi, le recul atteint 7% à Chinon (25 000 euros) et la hausse 10% à Montlouis-sur-Loire (11 000 euros).

Les Côtes du Rhône septentrionales sont toujours très recherchées entre 600 000 et 1 million d’euros à Condrieu ou en Côte rôtie.

Dans le Midi, les Côtes de Provence s’échangent à 30 000 euros et hors AOP, les prix gagnent 43% à 20 000 euros.

Juillet 2012

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