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Bios made in France à Portland (Oregon).

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Lynn Prince s’est forgée une réputation d’importateur audacieux, prenant d’emblée, avec sa société Bon Vivant Merchants en Oregon, le parti pris des vins en bio ou biodynamie et made in France. La petite entreprise comprenant seulement Lynn Prince et son mari, et dont l’entrepôt prolonge la maison, se limite à Portland et à ses environs.

Francophiles et grands amateurs de vins français (Lynn a vécu à Paris et à Avignon), ils se sont spécialisés dans les vins français, notamment issus de Bourgogne, du Beaujolais, de Loire, du Jura, de Moselle, des Côtes du Rhône… Pas de Champagne ni de Côtes de Provence. Ils estiment que la taille de leur entreprise ne leur permet pas. « Quand nous avons commencé notre activité, nous avons contacté un domaine mais nous avons très vite senti qu’on attendait de nous que nous vendions au-delà de nos capacités. Nous avons également estimé qu’il était sage de ne pas trop dépenser de capital et d’énergie pour le Champagne. »

Ils achètent des vins sur place, en moyenne entre 2,60 € et 13 € départ, qu’ils revendent entre 15 $ et 33 $, le vin le plus cher étant un Châteauneuf du Pape. Leurs clients sont surtout des restaurants français, méditerranéens ou spécialisés dans l’alimentation bio haut de gamme du centre-ville. Parmi leurs best-sellers, des vins du Jura comme le Domaine de L’Octavin à Arbois, un vin de Moselle (Château de Vaux), des coteaux du Quercy (Domaine de Lafage) et bien sûr des vins des Côtes du Rhône et de Loire, cette dernière offrant une grande variété de rouges, de blancs et de rosés bio, très accessibles. Au total des flacons émanant d’environ 25 producteurs familiaux. « Ce que nous vendons le mieux, ce sont des vins uniques, même si leurs prix sont souvent plus élevés que d’autres bouteilles de la même région. »

Pour Lynn Prince, même si les vins italiens sont très populaires, les vins français sont toujours vus « comme des vins d’excellence, ceux qui s’accordent le mieux avec les mets ». Mais leur succès dépend aussi du packaging : « Les Américains préfèrent des formes de bouteilles traditionnelles, avec des étiquettes simples et sobres, leur rappelant le “Vieux monde”. Ils perçoivent souvent les étiquettes comme une sorte d’oeuvre d’art abstraite, même s’ils n’en comprennent pas la signification exacte ». Les vins bio ont le vent en poupe mais aux États-Unis, ils doivent être produits sans aucun sulfite, ni pesticide.

Cette tendance rejaillit peu finalement sur les vins français car dans l’imaginaire de nombreux Américains, un vin venant de France est forcément “naturel et artisanal” et savoir s’il correspond exactement à un cahier des charges précis apparaît souvent secondaire. .

Justine Debard

RVI 3898 – mai 2012

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